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adoption

Aussitôt que notre approche fut signalée, de grandes clameurs se firent entendre ; tous les habitants accoururent au bord de l’eau, et leur bruyante réception témoignait assez du respect et de la considération dont jouissait mon compagnon.

J’étais l’objet de la curiosité générale et, il faut le dire, les regards fixés sur moi ne portaient pas tous l’expression de la bienveillance.

Le chef débarqua, me prit par la main, et sans prêter attention aux acclamations de toute espèce, il écarta d’un geste la foule qui se pressait devant nos pas, et se dirigea lentement et avec dignité vers une hutte plus spacieuse que les autres et qui s’élevait au milieu du village. Je sus depuis que c’était celle du conseil.

Cette hutte ou wigwam était large, elle était formée de quatre troncs d’arbres placés debout ; ils supportaient deux poutres mises en croix et une charpente formée de perches d’osier, le tout recouvert de terre.

Dans le milieu était creusé un trou qui servait de foyer, et immédiatement au-dessus était une ouverture pour laisser sortir la fumée et pénétrer la lumière. Autour du wigwam étaient des réduits pour dormir, cachés par des tentures de