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DE LA NÉVROTOMIE PLANTAIRE

il ne réussit pas dans tous les cas et ce n’est qu’après l’avoir essayé qu’il me semble convenable de pratiquer la névrotomie. J’en dirai autant pour la synovite podo-sésamoïdienne, ainsi que pour toutes les lésions du pied réclamant son emploi.

Aux formes de la couronne succède très souvent aussi une lésion du sabot qui peut réclamer la névrotomie comme moyen palliatif, je veux parler de l’encastelure. Voici quel est en quelques mots le mécanisme de ce resserrement : à l’état normal, les organes qui sont le siège de la sécrétion cornée, c’est-à-dire les villo-papilles, s’implantent obliquement sur le bourrelet en formant un angle de 45° et les tubes cornés qu’ils sécrètent suivent par conséquent cette direction oblique, de telle sorte que le sabot se trouve beaucoup plus évasé à son bord inférieur qu’à son bord supérieur. Mais si une exostose quelconque vient faire son apparition sous le bourrelet, celui-ci alors se trouve soulevé, sa face adhérente devient supérieure, tandis que sa face libre se trouve inférieure et les villo-papilles, d’obliques qu’elles étaient, deviennent verticales ; les tubes cornés sont alors sécrétés perpendiculairement et le sabot prend la forme cylindrique caractéristique de l’encastelure.

On pratique encore la névrotomie dans le cas d’ossification des cartilages latéraux de la troisième phalange ; lorsqu’après une opération très-grave du pied une forte douleur subsiste encore, la névrotomie est alors aussi bien indiquée ; il en est de même dans le