Page:Faure - Histoire de l’art. L’Art antique, 1926.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

le riche, sans doute, et c’était sa fastueuse existence qu’il fallait retracer sur les murs, en convois funèbres, en aventures de chasse ou de guerre, en travaux des champs. Il fallait le montrer entouré de ses esclaves, de ses travailleurs agricoles, de ses animaux familiers, dire comment on faisait pousser son pain, comment on dépeçait ses bêtes de boucherie, comment on pêchait ses poissons, comment on prenait ses oiseaux, comment on lui offrait ses fruits, comment on procédait à la toilette de ses femmes. Et la foule des artisans travaillait dans l’obscurité, elle croyait dire le charme, la puissance, le bonheur, l’opulence de la vie du maître, elle disait surtout la misère mais aussi l’activité féconde, l’utilité, l’intelligence, la richesse intérieure, la grâce furtive de la sienne.