Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/117

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et grandes Oshadhis[1] ; mais aucun moyen ne fut salutaire. — Le roi dit : Si le guru Çârdânanda était là, il saurait bien ce que veut dire mon fils ; mais j’ai moi-même fait périr Çârdânanda ! — À ce moment, le conseiller lui dit : Grand roi, j’ai une proposition à te faire : Tous les remèdes sont inutiles, tu es dans le chagrin : qu’adviendra-t-il maintenant ? Fais crier par toute la ville cette proclamation : Celui qui rendra la santé au prince, je lui donnerai la moitié de mon royaume. — Le roi suivit le conseil, et fit faire cette proclamation dans la ville. Le conseiller rentra chez lui et raconta la chose à Çârdânanda. Çârdânanda parla ainsi au conseiller : Va dire au roi : j’ai une fille de sept ans qui, en regardant ton fils, lui rendra la santé. Le conseiller rapporta ce discours au roi qui, après l’avoir entendu, prit aussitôt son fils et le conduisit dans la maison du conseiller. Celui-ci avait fait séparer par un voile le lieu où se tenait Çârdânanda ; le roi avec son fils se tenait en dehors du voile.

« Çârdânanda, se tenant derrière le voile,

  1. Herbes médicinales.