Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/200

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sa personne dans la capitale du roi Candraçekhara, et, au moment où il entrait dans la source de feu, la divinité apparut et lui dit : Ô joyau de vertu, quel besoin avais-tu d’entrer dans la source de feu ? Le roi Candraçekhara, pour devenir semblable à toi, a accepté cette dure et pénible épreuve ; il s’assujettit à subir la douleur d’un corps constamment brûlé. Il m’a adressé bien des supplications et obtenu par là l’immortalité ; pourquoi as-tu rendu cet héroïsme inutile ? Maintenant, demande ce que tu désires.

« Vikramâditya répondit : Eh ! déesse, si tu es propice envers moi, je demande que le roi Candraçekhara n’ait pas à subir la douleur de brûler son corps chaque jour en entrant dans la source de feu ; accorde-moi ce don ! — La déesse (Devî) reprit : Eh ! roi, tu es un généreux donateur, compatissant, dévot : contente-toi de ce zèle, j’accorde au roi Candraçekhara le don que tu as choisi. — À ces mots, la déesse disparut. L’auguste Vikramâditya, après avoir délivré Candraçekhara de sa grande douleur, retourna dans sa demeure. »

La figure ajouta : « Eh ! roi Bhoja, écoute : le roi Vikramâditya est entré dans le feu pour