Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/297

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« Quand l’auguste Vikramâditya eut entendu ces paroles des gens distingués, il fut extrêmement perplexe ; et il fit dans sa pensée ce dilemme : Si je repousse ces étrangers affamés, alors ma parole devient sans effet ; si j’empêche les vendeurs de profiter du prix élevé des subsistances, alors c’est mon vœu de protection universelle qui est brisé. — Dans cette perplexité, il adressa une requête à Parameçvarî qui se montra à lui et lui donna cet ordre : Hé ! grand roi, fais une demande à ton choix ! — Le roi, faisant l’anjali, prononça un éloge suivi et varié de Devî tant en vers qu’en prose, et lui adressa cette demande : Hé ! Devî, si tu es contente de moi, accorde-moi ce don : que, dans mes états, chaque maison soit fournie de denrées alimentaires inépuisables. — Qu’il en soit ainsi, dit la déesse et, extrêmement satisfaite de la fidélité du roi à son devoir de protéger les autres, elle lui donna un joyau appelé cintamani, puis disparut.

« Le roi, rempli de bonnes dispositions pour le bien-être de toutes les créatures, prit place sur son trône, et, après avoir délibéré avec tous ses conseillers, ses chefs de district, ses ministres, etc., il décida qu’il fallait faire