Page:Ferdinand Buisson - Sébastien Castellion - Tome 1.djvu/278

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- *260 sEBAs'r1EN cAS'rntL10N·. bach devait achever dc le désigner au Sénat de l’Université comme le candidat ai la premiere chaire de grec qui devien- drait vaoante. Il fallait pour cela qu’il fut d’abord reçu maître cs arts par l’Université de Bale, ce qui lui ouvrait la porte it un emploi de p1·ofesseur. En effet, a la date du l" août 1553, le registre matricule, matricula facultatis ao·tz`u·m, contient (f. 93) les mentions sui- vantes : · Anno a salute gcntis humanax LIII, Caleudis Augusti, Decano ordinis philosophici thigrynœi *, in liberalium artinm et philosophiœ mepistros publicc pronoti sunt: Eruditi D. M. Sebastianus Castalio, Gallus, etc., et Johannes Brandmullerus, Bibracensis, et Ludovicus Lopadius Constan- tiensis. Hœc promotio peracta non sine gravi causa extra ordinem 2. La bibliotheque de Bâle conserve, sous le titre de Thcatmm lionoris oiwtutis, si/ce syllogc promotiommz acadcmicarum, une précieuse collection des thèses affichées ai la porte de l’Univer- sité par les candidats au grade de maître des arts. Nous y trouvons it la date indiquée par la nmmcztla les trois theses soutenues, dont la première est celle de Castellion. C’est une question de morale assez délicate qui en fait l’objet; en voici le texte : Permultzmzne rcfemt quo qzmlque (mime [iai passait-

ue eadem actio in aléis vitiosa in alias laudabilis asse “ ?

[ 7 Qllêlqllû lÈ®lTlpS &pI`t3S (la (1318 l)l`éClS€ HOUS est ]l]C011Dl1(·}), Castellion est nommé lecteur de grec ai l’Université ‘, et la · situation de sa famille, tout en restant tres modeste, cessa de lui être un souci de tous les jours. 1. Radin (Vitz p1·ofesa0:·um) : « Magisterii axiomate inagno suo merito ab llenrico Panta- leone Kal. Aug. anno 1553 ». Il n'y a pas contrmlietion. Th. Grynée était le doyen de ln Faculté des arts; Pantnléon, le rector magniticus au noni duquel se délivraient les diplomes. 2. Cette pièce, ainsi que les thèses, dont nous devons l’indication·h Fohligeance de M. Sieher, avait échappé a Vattention de M. Mxehly. Au moment où il écrivait, les documents apparte- nant aux Archives de l‘Université n`avaient pas encore été déposés ai la bibliothèque de Bale. 3. Les deux autres theses de la méme session sont d‘un tout autre ordre. Celle de Jean Brandnuller (le futur professeur «l'Ancien Testament a1'Université) roule sur cette question : ii Num inlluentia cœlestis quam Fatum astrolugicum dicunt imponat voluntati hominis necessitatem ¤. Lopadius traite : « Rectene dixerint aliqui lerram, prroter rectum et elementarem motum cireulariter moveri », ll s'agit sans doute d'une question de eosmographie, cette science mise en honneur à Bale par Münster, qui venait de mourir (1552), ot dont Martin Borrhée suivait les traces. 4. ltudin mentionne en ses termes sa nomination : ·· Mitior deinde alfulsit fortuna ·virtuti, ut anno 1553 Academia, inclyta ejus eruditione omnigena qua non pollebat tantum sed et jam tum inclarescehat (imprimis autem theologica et linguarum hehraicœ. grœcre, lntinze), impulsa, eodem temporeipsum Grmeze lingum professorem rite constituerat, in qua non sine nominis celebritate supra decennium est versatus. n (Vitz pro]2·ssor·um, ms.) ·