Page:Ferdinand Buisson - Sébastien Castellion - Tome 1.djvu/287

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romies LATINS. *169 veau Testament, sur les psaumes, sur les prophètes, sur_ les livres de Salomon; sur les Évangiles et les Épîtres; il cite, par séries. des 1·ecueils de carmina sacre, pm, christiaoza, momlia, etltica, catechetica, ccclcsiastica, des hymnes, des sil- ves, des élégies, des sentences, des églogues, des épigrammes, des odes suivies de toutes les épithètes religieuses, pédago- giques ou même théologiques; il y a surtout une profusion de tragédies sacrées ’ et un certain nombre de comédies, sacrées aussi, même avant les Jésuites. De toutes ces œuvres rien n’a su1·vécu sans doute, nous ne demandons pas qu’on les relise, mais seulement qu`on sache qu’il y a eu un moment où elles ont pu être lues, comme elles étaient écrites, avec sérieux et avec sympathie. Ces poètes chrétiens d’Italie et I d’Allemagne pouvaient dire a bon droit : · ' Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques, · et le rapprochement avec André Chénier n’est pas aussi hors de propos qu’on le pourrait croire. Au genie pres, ils font en latin ce qu`il voulut faire en français, uno imitation inimitable; comme lui ils se défendent de copier, comme lui ils diraient volontiers : . L’art ne fait que des vers, le cœur seul est poète. ` Seulementcomme lui aussi c’est a travers l`antiquité qulils voient la nature, « par une réminiscenco si vive, comme dit Villemain, qu’elle vaut la réalité >>. Et de la vient qu’eux et lui ont le droit de penser :· Notre imitation n'est pas un esclavage. Personne n`a plus éloquemment protesté que certains de ces grands imitateurs contre la copie servile et superstitieuse. « Toujours marcher su1· les pas d’autrui, disait l’t1n d’eux, ce `]l`CSt pas seulement une honte, clest un danger. Ils,_sont con- ' damnés a ne jamais grandir, ceux qui ne savent marcher ~qu’avec les jambes d’un autre, voir'que par- ses yeux etparler i. mai«i,]».i:·0o·ioooctm2·i·ia2v. i V