Page:Ferrand - Fables et légendes du Japon, 1903.djvu/56

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en morceaux. Mais, au moment où il allait séparer la queue du tronc, son sabre est arrêté par un corps résistant, qui fait entendre un son métallique. Le dieu, surpris, s′arrête et, délicatement, entr’ouvre les chairs. Quelle n’est pas sa surprise d’apercevoir dans la queue du monstre un autre sabre étincelant, tout incrusté de diamants et de pierres précieuses, un sabre si beau que les dieux


du Takamagahara n′en virent jamais de pareil !

Susanoonomikoto le retire et se dit à lui-même qu’il l’emportera au ciel en fera cadeau à sa sœur Amatérasu ; par ce moyen-là, il se réconciliera avec elle, et pourra reprendre sa place dans l’assemblée des dieux…

On se figure la joie du pauvre vieillard et de sa femme, en apprenant que le monstre est mort et leur