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Je veux surtout le répéter,
Lorsque tu pourras m’écouter ?
Mais si ma voix se lasse enfin,
Prends donc ta lyre,
Pour me redire
Ce doux refrain.

Quand l’âge aura glacé mes sens,
Ranime-moi pas tes accens ;
Dis à ton tour : je t’aime bien ;
Reprens ta lyre,
Fais-moi sourire
Par ce refrain.


CONFIDENCE À L’AMOUR,
Au nom d’une femme d’un certain âge, qui regrettoit, en plaisantant, d’avoir été plus coquette que tendre.


Ralentis ta course légère ;
Dieu des amours, écoute-moi :
J’avouerai mes torts avec toi,
Et c’est beaucoup d’être sincère.
Oui, j’ai méprisé ces mortels
Qui, toujours ornés de guirlandes,
Ont soin d’encenser tes autels ;
J’ai négligé jusqu’aux offrandes
Qu’on doit à Cythère, à Paphos.
J’osai rire de cette amante,
Et si sensible et si constante,
Qui fit la gloire de Lesbos ;
Les tourmens de sa jalousie,