Dans ma retraite,
Belle que l’âge flétrira,
Oubliez galant et fleurette,
L’amitié vous rajeunira.
Dans ma retraite.
Dans ma retraite,
Belle qu’amour affligera,
Venez, ne soyez plus coquette ;
L’amitié vous consolera
Dans ma retraite.
ÉPÎTRE
Il vaut mieux mourir que de vivre,
Disois-je un jour en soupirant ;
Du malheur le trépas délivre :
Eh ! pourquoi craindre cet instant ?
Toujours des peines, des traverses,
Toujours des passions diverses,
Viendront troubler notre repos !
Et la douleur, la maladie,
Dans cette triste et courte vie,
Seront les moindres de nos maux.
Toujours réprimer la nature,
Toujours combattre son penchant !
Malheureux en lui résistant,
Plus malheureux en succombant,
On est sans cesse à la torture.
Comme toi me plaignant du sort,