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OTTOKAR.

M’en aller, moi ?… je suis peut-être de trop ?

SOLIMAN.

Oh ! oui ! laisse-moi seul avec ta fille !

OTTOKAR, à lui-même.

Ma fille, c’est vrai ; tiens c’est vrai que je suis son père !… je l’oubliais… (Haut.) Je suis son père, et c’est si timide… si ingénu… vous comprenez ?… ça n’a pas eu sa mère pour la préparer doucement… ça devient le devoir du père…

SOLIMAN.

… De la préparer ?… je m’en charge !

OTTOKAR.

Ça n’a jamais été dans le monde, ça ne connaît rien de rien du petit cérémonial…

SOLIMAN.

Le petit cérémonial ! je m’en charge aussi ! va donc !

OTTOKAR, criant, Fatime s’éveille.

Adieu, ma fille ! (À part.) Eh là ! eh là ! on dirait qu’il s’allume !… adieu, ma fille ! (Il sort, à part.) Je reviendrai !…


Scène V

SOLIMAN, FATIME.
SOLIMAN.

Attalide, ma chère Attalide, enfin nous voilà seuls ; et tu ne saurais croire à quel point je me félicite d’avoir supprimé des formalités superflues…

FATIME.

L’entretien préalable ?