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Saboulot, entre ses dents.

Mon cher ! Son cher.. ! il m’appelle son cher. Tartuffe, va !

Finette.

Ah ! ça va être drôle. Je les laisse !

Elle se sauve.

Saboulot.

Eh ! bien, oui, monsieur, c’est moi, votre cher. C’est du fond du cœur, n’est-ce pas, monsieur, que vous dites ça ?

Alexandrin.

Ah ! bien sincèrement, ce cher bon ! Et, vous savez, je fais des vœux pour que ça dure un bon temps, heing !

Saboulot.

Oui, au moins deux ans ! N’est-ce pas ? C’est deux ans qu’on a prédit… veuvage compris ! Il y a donc des gens qui croient aux somnambules ?

Alexandrin, étonné.

Oh ! mon Dieu ! il y en a qui croient, et d’autres qui ne… (À part.) Pourquoi me parle-t-il de somnambules ?

Saboulot.

Et après ça, ils viennent vous tendre la main. Cette main qui devrait rougir de mentir de la sorte. Oh ! monsieur !

Alexandrin, même jeu.

Certainement, oui… (À part.) Il est évident que je ne suis pas au courant de la conversation. (haut.) Vous ne savez pas où sont les cigares ?

Saboulot, marchant sur lui les yeux dans les yeux.

Il s’agit bien de cigares. Avez-vous lu Héloïse et Abélard ?

Alexandrin, comprenant de moins en moins.

Loïse et Abélard. Pourquoi me parlez-vous de Loïse et d’Abélard.

Saboulot.

Eh bien ! Fulbert moi, monsieur ! le chanoine Ful-