Page:Feydeau - La Lycéenne.pdf/32

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–––––––C’est aussi bien yes que no
–––––––La preuve, voyez ma peine,
REFRAIN.
––––––L’amour, mon pauv’ garçon, oui-dà,
––––––––––––––Etc.
Firmin.

Oui, mais ce n’est pas ça que je vous demande. (Tout en desservant la table du fond.) Vous dites que vous ne connaissez personne ici. Alors vous n’êtes pas invité ?

Bouvard, à part.

Aïe, ça y est ! Il va me flanquer honteusement à la porte. (Haut.) Mon Dieu, oui et non, je ne suis pas positivement invité, je le suis sans l’être, par dessus le marché, quoi… Je suis en extra.

Firmin, dressant la tête.

En extra !… Comment ! c’est vous, c’est l’extra !… Ah ! bien, mon ami, je ne comptais plus sur vous. Je vous avais commandé pour six heures.

Bouvard, ahuri.

Vous m’attendiez ?

Firmin.

Dame !

Bouvard.

Eh ! bien, je ne l’aurais jamais cru.

Firmin.

Ça m’a l’air d’un flâneur. Vous savez, je dirai à la maison Bidoche à quelle heure vous êtes arrivé.

Bouvard.

Ah ! (Au public.) Eh bien ! c’est ça qui va l’intéresser, la maison Bidoche !

Firmin, allant à lui et tirant son porte-monnaie.

Et vous ne mériteriez pas que je vous donne dix francs, mais comme je vous en ai compté quinze sur mon livre…

Il lui donne l’argent.