Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/20

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ÉTIENNE.

Oui, enfin, ma dame ! « Votre femme », ça n’est pas respectueux.

FINACHE, s’inclinant, ironiquement.

Je vous demande pardon.

ÉTIENNE, suivant son idée.

Quand on a comme ça… mais asseyez-vous donc…

FINACHE, avec un empressement moqueur.

Pardon.

Il s’assied.
ÉTIENNE, bien face à Finache et le corps rejeté en arrière dans son fauteuil en équilibre sur les pieds de derrière.

Quand on a comme ça, de chaque côté du ventre… comme un point continuel… ?

Pour bien fixer les points, des deux mains renversées, il se donne des petits coups de chaque côté de l’abdomen.

FINACHE, assis en face d’Étienne.

Ah ! bien ! Ça vient souvent des ovaires.

ÉTIENNE.

Oui ? Eh ! bien, j’ai ça, moi.

FINACHE, ayant peine à garder son sérieux.

Ah ?… Eh ! bien ! mon ami, faut vous les faire enlever.

ÉTIENNE, se levant et remontant.

Hein ? Ah ! non, alors ! Je les ai, je les garde.

FINACHE, qui s’est levé également.

Oh ! remarquez, mon garçon, que je ne vous les demande pas.

ÉTIENNE, passant au 1 par le fond.

Vous pourriez !