Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/23

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LUCIENNE.

Oh ! oui, monsieur !… mais si fatigant !

FINACHE.

On n’a rien sans peine.

ÉTIENNE, avec un soupir.

Et dire que voilà ce que rêve madame Plucheux !

LUCIENNE.

Qui ça, madame Plucheux ?

ÉTIENNE.

Mon épouse ! Elle qui me fait toujours honte ! Il lui faudrait un homme comme le mari de madame !

FINACHE.

Eh ! bien, mon Dieu, avec l’autorisation de madame et le consentement de M. dé Histangua, il y aurait peut-être moyen d’arranger ça.

ÉTIENNE.

Hein ? Ah ! non, alors.

LUCIENNE, se levant et gaîment.

Oh ! mais dites donc, docteur, mais… moi non plus !

FINACHE, riant.

Oh ! pardon, madame, c’est ce diable d’Étienne qui me fait dire des bêtises. (Traversant la scène pour aller chercher son chapeau.) Allons, je me sauve, si je veux être revenu dans un quart d’heure. (Saluant.) Madame, enchanté !

LUCIENNE, s’inclinant.

Et sans rancune, docteur.