Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/55

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RAYMONDE, faisant mine d’aller à lui.

C’est facile, je vais te les desserrer.

CHANDEBISE, reculant instinctivement.

Mais non… non ! ce n’est pas la peine, je les desserrerai bien moi-même.

RAYMONDE, pincée.

Ah ?… Bon ! Comme tu voudras.

CHANDEBISE, à Tournel.

Tu permets ? Je suis à toi dans un instant.

TOURNEL.

Va donc ! va donc !

Chandebise ouvre la porte de la pièce de droite.
VOIX DE CAMILLE, accueillant l’entrée de Chandebise.

Ah !

CHANDEBISE, sur le pas de la porte.

Ah ! bien, quoi, « Ah ! » ? Tu es bon ! j’ai eu à faire.

Il sort et referme la porte sur lui.
TOURNEL, aussitôt la disparition de Chandebise, se précipitant vers Raymonde qui est au fond de la scène, un peu à gauche.

Ah ! Raymonde, Raymonde ! j’ai rêvé de vous cette nuit.

RAYMONDE, lui coupant son élan.

Ah ! non, mon ami, non !… Merci ! Ce n’est pas quand mon mari me trompe que je vais songer à en faire autant.

TOURNEL, ahuri.

Hein ?