Page:Feydeau - Le Bourgeon, 1906.djvu/31

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La Comtesse.

Oui ! Eh bien, justement c’est une des raisons pour lesquelles je l’éloigne. Je trouve qu’il n’est pas convenable que dans une maison où il y a un jeune homme de vingt ans, on ait des tendrons à son service.

Le Marquis, ironique.

Tu as peur que ton fils la détourne ?

La Comtesse.

Oh ! Dieu non !… Mais si bien armé que ce soit un être contre le démon, qui peut répondre que dans une heure de défaillance ?… Exposer une enfant à un contact journalier !…

Eugénie, sur un ton péremptoire.

C’est très juste.

Le marquis hausse les épaules et gagne le fond.

La Comtesse.

Sans compter que j’ai remarqué que la petite tournait beaucoup trop autour de Maurice. Elle mettait une complaisance a être toujours fourrée dans sa chambre !… et l’enfant, lui, ça l’énerve.

Le Marquis, redescendant entre elles deux.

Mais ce qui l’énerve, c’est le combat entre sa chair qu’il n’entend pas et ses convictions