Page:Feydeau - On purge bébé !, 1910.djvu/46

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de dire : « Ta mère ». Tu as toujours l’air de me la reprocher.

Follavoine, ahuri.

Moi !

Julie, revenant à son antienne.

Non, mais c’est bien ça : toutes les fois qu’elle sort avec Bébé, ça ne manque pas ; elle le bourre de gâteaux, de bonbons… !

Follavoine, tout en écrivant quelques notes.

Oh ! bien !… toutes les grands’mères sont comme ça.

Julie

C’est possible ! mais elle a eu tort ! Surtout que je l’avais priée de n’en rien faire.

Follavoine. Oh ! bien, elle n’a pas cru, la pauvre femme…

Julie, se montant.

« Elle n’a pas cru, elle n’a pas cru », c’est entendu ! mais elle a eu tort tout de même.

Follavoine, indulgent.

Oh ! ben… !

Julie, s’emballant.

Mais si ! mais si ! il n’y a pas d’ « oh ben » !… C’est curieux, ça, cette affectation que tu mets à donner toujours raison à maman !… à prendre son parti contre moi ! Je te dis qu’elle a eu tort : eh bien, elle a eu tort.

Follavoine, pour avoir la paix.

Bon !… Bon !