Page:Feydeau - Tailleur pour dames.djvu/108

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Aubin

Ça, c’est le comble ! Et l’autre qui ne bronche pas… (Voyant Bassinet se diriger vers Moulineaux.) Ah ! si.

Bassinet, s’avance avec une gravité comique et frappe sur l’épaule de Moulineaux

Eh bien, dites donc ! je suis là, moi, vous savez !

Aubin.

Il éclate, ça va être terrible !

Moulineaux, maussade, sans prendre même la peine de se retourner.

Hein ? Quoi ?

Bassinet, bon enfant.

Eh bien !… bonjour ! Vous ne me dites pas bonjour ?

Moulineaux.

Ah ! bonjour, bonjour !

Aubin, ahuri.

Hein ! et voilà tout… (À Moulineaux.) Comment M. Machin !…

Yvonne, vivement.

Machin ! Pourquoi t’appelle-t-il Machin ?

Moulineaux, embarrassé.

Hein ? tu crois qu’il m’a appelé… C’est possible ! il est si mal élevé… (À part.) Si je n’emmène pas Yvonne, il va mettre les pieds dans le plat ! (Haut.) Je crois que ta mère t’appelle.

Ils passent devant Bassinet qui tient le milieu de la scène.
Yvonne.

Mais non.

Moulineaux

Mais si, mais si… Allons, viens… tout à l’heure…

Il sort avec Yvonne, gauche, 2e plan.