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cinéma !… cinéma !…


CHAPITRE V



Si Mme Nitol avait souffert du départ de son fils, de son manque d’affection envers ses parents qui l’avaient toujours choyé, elle s’accoutumait à son absence, consolée par l’idée qu’il était entre de bonnes mains, si son mari et elle avaient pu en juger par l’apparence de son employeur.

M. Nitol s’était promis d’aller voir de près le siège de cette industrie, mais il savait que le dimanche, les bureaux en étaient fermés, et en semaine, il n’avait pas le loisir d’aller dans cette banlieue lointaine. Et sans doute les bureaux fermaient-ils aussi trop tôt pour qu’il pût y rencontrer quelqu’un. Il se contentait donc, comme sa femme, de penser que tout allait bien, n’ayant eu jusqu’alors nulle raison de douter de la parole de son fils.

Quelques jours après son départ, Maxime avait envoyé un mandat de 500 francs pour sa mère. La chère femme en avait été ravie, et les bons parents avaient tout de suite mis de côté cet argent, afin de le réserver à leur fils. Donc, il gagnait largement sa vie et ils en étaient enchantés. Ils comprenaient aussi que cette situation lointaine exigeait son départ de la maison. On ne pouvait guère demander à un jeune homme de cet âge de fournir une grande course matin et soir. L’été, passe encore ; mais l’hiver, cela pouvait être plein de dangers.

Complètement rassurés sur leur fils, les Nitol vivaient des jours calmes. Cependant, Mme Nitol voyait