Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/108

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— Je ne m’amuse guère, allez ! interrompit la fillette… La maison est inhabitable… Je suis toujours seule… Ah ! je voudrais bien revoir Bob… Je vous assure que papa vous donnera tout ce que vous voudrez, si vous le retrouvez… Aimez-vous les truffes au chocolat ?… Justine en réussit d’excellentes et vous en aurez plein un plat…

M.  Glace ne put, cette fois, se retenir de rire. Suzette lui dit sévèrement :

— Comme vous aimez rire…

— Mais non…

— Alors, qu’est-ce que ce serait si vous aimiez, monsieur Glace… Vous avez des enfants ?

— N…on… répondit le glacier en essayant de reprendre son sérieux.

— Ah ! bien… si vous en aviez trois ou quatre qui se perdraient de temps en temps, vous ririez moins.

Suzette paraissait une vieille dame expérimentée.

Sur ces entrefaites, la femme du glacier se montra. Le patron lui expliqua l’affaire :

— Cette petite demoiselle a égaré son frère, un mousse de cinq ans…

— Ce n’est pas du tout un mousse !… Protesta Suzette, indignée…

Le patron eut un clignement des yeux et reprit :

— On croit qu’il est resté dans la glacière de