Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/129

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— Cela m’ennuie beaucoup de revenir tout de suite à la maison… Le jeudi, je vais ordinairement chez Huguette, mais aujourd’hui, on n’a pas pensé à cela…

— Puis, il faut rester un peu près de votre maman.…

— Je vous assure que maman ne s’aperçoit même pas que je suis à côté d’elle… Son Bob est le seul qui l’intéresse… Ah ! on voit bien que vous n’avez pas eu de Bob égaré !… Je vais rentrer, n’est-ce pas ? Si maman est là, elle sera dans sa chambre en train de pleurer… et elle ira dans le vestibule à chaque bruit pour voir si c’est le commissaire… Moi, on me laissera moisir dans ma chambre et Justine viendra chanter à mes oreilles que si Bob n’est pas là, c’est de ma faute… Et Sidonie dira comme elle…

— Pourtant…

— Je suis résolue à ne pas rentrer avant l’heure du dîner… Vous pourrez prévenir à la maison, si vous voulez bien… Mais maman ne sera pas là… c’est sûr… elle entre et elle sort… elle entre et ressort… C’est une maman à ressort… Cela me donne presque mal au cœur… Comme nous devons, sur notre chemin, passer devant la maison d’Huguette, j’y entrerai…

— Je ne sais pas si je dois vous laisser…

— Ne vous occupez pas de cela, allez, Madame Glace… je suis grande et je sais ce qu’il