Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/137

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— Cela lui arrivera bien, allez, Madame !… Avec les garçons, tout arrive…

Mme Dravil rit de cette remarque, puis elle dit :

— Amusez-vous un peu toutes les deux, puis je te reconduirai, Suzette…

— Je n’ai plus du tout envie de jouer, affirma la fillette, cette journée m’a éreintée… Je cherche Bob depuis onze heures du matin…

— Et il est cinq heures et demie !… s’effara Mme Dravil… Combien je plains ma pauvre amie… Quel calvaire elle doit subir !

— Et nous !… Papa n’a presque pas déjeuné… Heureusement, Jeannot et moi, nous nous sommes montrés plus raisonnables…

— Qui est Jeannot ?

— Ah ! c’est vrai !… j’ai oublié de vous parler de Jeannot… C’est un petit garçon que je suis allé chercher pour en faire un petit frère…

— Un petit frère !… cria Madame Dravil abasourdie…

— Dame, oui !… maman pleurait tant, que j’ai voulu lui faire plaisir… Mais elle s’est presque mise en colère et n’a pas voulu de Jeannot…

— Voyons, ma petite Suzette, je ne sais si je perds la tête, mais cette histoire m’est incompréhensible… Raconte-la moi posément…

Suzette était toujours prête à raconter. De sa manière pittoresque, elle avoua sa tentative et termina en disant :