Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/138

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— C’est très difficile de contenter les parents… Papa, qui est cependant calme, jetait des cris de paon et il a cru devenir fou… et maman répétait très fort : « Qu’allons-nous devenir avec cet enfant volé ! »

— Mais sais-tu que tu es très dangereuse, ma bonne Suzette !

— Dangereuse ?… questionna Suzette, ahurie à son tour.

— Mais oui, les parents étant responsables des bêtises que font leurs enfants, le commissaire aurait pu mettre tes parents à l’amende…

— Le commissaire ! Comme vous connaissez peu la vie !… Mes parents sont au mieux avec le commissaire !… c’est le chouchou de la maison ! … Sidonie, qui avait une peur épouvantable de lui, le trouve maintenant gentil comme un ange… Je pourrais emmener tous les enfants de Paris que le commissaire serait enchanté… Et si vous avez besoin d’un parapluie, vous n’avez qu’à me le dire, les parapluies et les enfants, ce sont les deux articles du commissaire…

Mme Dravil croyait qu’elle ne pourrait plus s’arrêter de rire. Cependant, elle s’en voulait de cette gaîté, parce que la situation était plutôt tragique. Elle put articuler :

— Je constate que tu sais beaucoup de choses…

— Une journée pareille vous instruit joliment. répartit Suzette sans se troubler… Et. si