Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/143

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Suzette était fort impatiente, mais le taxi allait vite et le but fut rapidement atteint. M.  Dravil était un homme aussi expéditif que Suzette. Il sonna chez son subordonné et ne perdit pas de temps pour lui demander des détails sur l’enfant perdu.

— Je me rappelle, monsieur, que c’était un beau petit blond, avec une blouse blanche…

— C’est Bob !… cria Suzette.

— Il pleurait et appelait sa maman… Un agent l’a emmené…

— Chez le commissaire ?… interrompit Suzette. Alors, je suis tranquille, on le retrouvera…

— Non, pas chez le commissaire… Une dame a parlé à l’agent, et celui-ci lui a laissé le petit garçon… Il a pris son adresse… J’étais là, je l’ai retenue : Mme  Boname, rue du Rocher…

— Allons vite, Monsieur Dravil !… C’était bien Bob, n’est-ce pas, monsieur ?

— Je n’en sais rien, mademoiselle… Ce petit-là paraissait désespéré… Il semblait timide…

— Ce n’est pas Bob… murmura Suzette.

— Il voulait sa maman et parlait de sa sœur…

— C’est Bob !… cria Suzette.

— Nous allons le savoir… dit M.  Dravil.

Il entraîna Suzette, qui descendit l’escalier avec une vivacité de chat.

— Que ce sera amusant de retrouver Bob… Monsieur !… Et Mme  Glace qui ne voulait pas que je vienne jouer avec Huguette, aujour-