Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/145

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— Mais non, voyons, je jouerai aux dames…

— Eh bien ! si Huguette voulait devenir Mlle Glace, je ne serais pas content du tout et je ne voudrais plus jamais la revoir…

— Oh ! fit Suzette, touchée au cœur.

— Du moment que j’ai une petite fille à moi. je veux la garder…

— Vous êtes un peu comme papa…

— Je crois que je suis comme tous les papas…

Suzette baissait la tête et se disait qu’elle aurait du mal à accomplir son projet. Mais pour l’instant, il s’agissait de s’occuper de Bob. On arriva chez Mme Boname.

M. Dravil pénétra dans l’appartement et la servante, qui avait ouvert aux deux visiteurs, alla prévenir sa maîtresse. Suzette épiait tous les bruits avec une sorte de fièvre.

Une vieille dame se montra :

— Que désirez-vous, Monsieur ? M. Dravil exposa le but de sa visite et la dame répondit :

— Il est exact que j’ai pris sous ma protection un petit garçon perdu, mais sa mère est venu le rechercher deux heures après. Il s’appelle Guy Gilor…

Suzette était encore une fois complètement désemparée. M. Dravil montrait assez d’ennui, mais il pensa qu’à l’heure présente Bob devait être retrouvé.