Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/148

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ment de ses parents, et les pleurs de sa mère et les lamentations de Justine et de Sidonie, et le regard sombre de son père.

Cependant, il fallait bien affronter tout cela ! Au moment où elle se disposait à se séparer d’Huguette, sous l’égide de Mme Dravil, Jacques Dravil rentra. C’était un garçonnet de sept ans.

Huguette, dès qu’elle vit son frère, s’écria :

— Tu sais, Bob est perdu !

— Perdu ?… répliqua Jacques, ce n’est pas possible !

— Mais si, intervint Suzette, il s’est perdu à la poissonnerie… Depuis onze heures du matin, on ne le retrouve plus…

— Vous rêvez, s’écria Jacques, j’ai joué avec lui toute la journée, chez Jean du Rolloir !

— Chez Jean du Rolloir ! cria Suzette, sautant comme un chien après un morceau de sucre.

— Quoi !… Tu n’en savais rien ? demanda Jacques.

— Quelle est cette sotte histoire ? s’écria Monsieur Dravil.

— C’est inimaginable ! clama Madame Dravil ; je me mets dans une inquiétude folle pour apprendre que ce petit Bob n’est pas perdu !

— Et moi, je cours d’un bout à l’autre de Paris pour rien !… renchérit le père de Jacques et d’Huguette.