Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/153

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moi pour chercher Bob… Et puis, vous savez, si vous voulez revoir votre fils, il faut le rechercher vous-même parce que Mme du Rolloir ne pourra pas le faire reconduire…

— Ah ! mon Dieu !… s’écria Monsieur Lassonat, et tu ne disais rien !…

— On ne me laisse pas parler…

— Plains-toi ! Mais il ne s’agit pas de cela !… Je vais chez les du Rolloir…

— Je t’accompagne… dit Madame Lassonat.

Mme Dravil sortit avec ses amis et Suzette resta seule avec les deux domestiques.

Justine regardait la fillette d’un air indigné, sans lui adresser la parole.

Suzette crut devoir s’insurger :

— Tu sais, Justine, ce n’est pas la peine de me jeter des yeux pareils…

— On n’a pas idée de votre conduite !

— Ça, appuya Sidonie, c’est incroyable !

— Que me reprochez-vous, toutes les deux ?… riposta Suzette… Je retrouve Bob et tout le monde a l’air fâché…

— Vous retrouvez Bob !… quelle audace !… éclata Justine… On a lieu de vous en vouloir… On vous charge de dire une chose à Madame et vous l’oubliez !

— Tu n’oublies jamais rien, toi… Justine ?

— Je suis vieille…