Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Je suis donc ennuyée de ne pouvoir être votre petite fille… Ce sera pour un peu plus tard, quand je serai moins étourdie…

— Mais si vous devenez tout à fait gentille, vos parents ne voudront plus se séparer de vous ?…

— C’est possible… les parents ont des idées si bizarres… Alors, j’attendrai que je sois mariée… J’ai entendu une jeune fille dire à une de ses amies : « Vivement le mariage pour que je puisse agir à ma guise ». Alors, quand je serai mariée, je pourrai me payer mes fantaisies et j’irai chez vous où nous serons enfin tranquilles…

Mme Glace, riant à perdre haleine, savourait ces aperçus et ces promesses.

Justine et Sidonie écoutaient, sidérées, cet entretien, se demandant quel tour avait préparé « mam’zelle ».

Quand Mme Glace eut dit au revoir en réitérant ses paroles de contentement au sujet de ce dénouement inattendu, elle se dirigea vers le seuil.

Suzette la rappela pour lui recommander :

— Si vous rencontrez un agent, vous lui direz que ce n’est plus la peine que l’on cherche Bob… Je suis certain que papa et maman ont oublié de prévenir le commissaire, dans leur hâte d’embrasser leur fameux fils !

Mme Glace s’en alla. Juand elle fut partie,