Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/27

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— Il va être midi… papa va revenir et il n’aura rien à déjeuner… Quel intérieur décousu…

Justine rentra.

— Eh bien ! Justine ?

— Rien, mam’zelle Suzette, personne ne l’a vu… Mais c’est bien de votre faute ; si vous aviez surveillé votre petit frère, on n'en serait pas là…

— Quelle idée !… papa dit toujours que les hommes doivent protéger les femmes… Alors ce n’est pas mon affaire de garder mon frère… C’est lui qui doit me protéger…

— On sait que vous avez réponse à tout… et puis vous n’avez pas de cœur… vous ne pleurez même pas… vous n’aimez pas m’sieu Bob…

— Cela nous avancera, si je pleurais ? Tu as pleuré plein ton tablier, toi, et tu as retrouvé Bob ?

— J’aime mieux ne pas vous écouter…

Sidonie se montra.

— Personne ne sait où il a passé… Je suis allée dans toutes les rues voisines… C’est désolant tout de même…

— Où est maman ?

— Votre pauvre maman a couru à la poissonnerie.

— C’est tout de même ennuyeux que les langoustes ne parlent pas, dit Suzette, sans quoi