Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/75

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Suzette chercha très consciencieusement,, mais son esprit se refusait à toute précision… — Tu sais, j'étais très occupée avec les carpes et les poissons rouges… Alors, je ne me souviens plus, et puis, je me suis peut-être trompée…

— T’ai-je assez recommandé de prêter un peu plus d’attention à ce qui se passait autour de toi !… C'est inimaginable, une étourderie pareille ! On t’enjoint de surveiller ton petit frère et tu contemples les carpes ! Tu pourrais nous donner un renseignement utile et rien… rien !… Mon Dieu ! quelle torture ! Je suis exaspérée…

— Ne te mets pas dans cet « exaspoir » je t’en prie, maman… Et puis, après tout, Bob est encore plus étourdi que moi, puisqu’il oublie de revenir… On dirait que j’ai tous les défauts et Bob toutes les qualités… Une autre fois, je sais bien ce que je ferai, je me perdrai pour qu’on me trouve gentille, et douce et bonne…

— Tu es insensée !… Quelle heure est-il ?

— On demande tout le temps l’heure aujourd’hui… Il est trois heures… Bob va sans doute rentrer pour goûter, à moins qu’il ne reste avec le commissaire…

— C’est idiot, ce que tu racontes…

— Oh ! aujourd’hui, j’y suis habituée, mais cela ne me fait rien du tout… Je serai une martyre comme celle dont j’ai lu l’histoire… Je