Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/87

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— Oui, murmura le petit, docile.

— Tu comprends, tu n’es pas Bob…

— Non, je ne suis pas Bob, répéta Jeannot en serrant son ours et son mouton sur son cœur.

— Au revoir Jeannot… Voici ton ballon… On va venir tout de suite te chercher…

Après un léger signe de la main, Suzette s’en alla. Elle n’était pas très fière de laisser le bambin tout seul. Un remords l’envahissait, mais elle avait été si peu encouragée dans sa tentative qu’elle pensait agir sagement maintenant.

Elle se retourna pour voir ce que faisait Jeannot et elle vit une personne de mise modeste qui accourait vers lui et le prenait dans ses bras.

Puis, cette maman, qui retrouvait si miraculeusement son enfant, courut pour rattraper Suzette.

Elle lui frappa sur l’épaule et l’apostropha :

— Alors, c’est vous qui volez les enfants ?

— Moi !… s’écria Suzette indignée, vous devez voir que je ne vole rien du tout… Je l’ai rapporté votre enfant, avec un ours, un mouton, un ballon et un paquet de cigarettes en chocolat pour son grand-père… Et tout cela était à moi…

La maman de Jeannot parut déconcertée par