Page:Fiel - Le Sacrifice et l'Amour, paru dans l'Écho de Paris du 3 février au 7 mars 1934.djvu/184

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Sa douleur avait un prolongement inattendu. Elle ne pouvait s’en débarrasser bien qu’elle appelât l’oubli. Elle n’avait plus la force de réfléchir, et vivait d’heure en heure avec indifférence. Un seul sentiment l’étonnait : c’était d’apprendre à se connaître ainsi.

Elle voyagea quelque peu, mais ces déplacements avec une femme de chambre ne présentaient aucun attrait. Aussitôt débarquée dans une ville, elle avait hâte d’en partir, et ne prenait nul intérêt à ce qu’elle visitait.

Puis, elle était trop jeune et trop jolie pour passer inaperçue, et garder cette possession de soi qui en