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Leur amitié n’avait pas été ternie et c’était un cas admirable.

Robert Bartale vint rendre visite à Christiane. Il y avait un peu plus d’une année que Bertranne n’était plus.

Il dit simplement :

— Je vous retrouve définitivement. Nous nous reporterons, Christiane, à la veille de notre mariage… Nous oublierons tous les épisodes pénibles. Nos fiançailles ont été longues, mais notre amour n’en sera que plus fort.

Robert prononçait ces choses gravement. Il semblait que les impulsions de sa nature se fussent assagies.

Ils s’épousèrent un mois après.

M.  Lavique, témoin de Christiane, était rayonnant.

— Enfin, déclara-t-il à la mariée, me voici au but de mon grand désir : tu es la femme de Robert. Le chemin pour t’y conduire a été détourné, mais ce que la Providence a décidé est absolu. Je savais bien que tu en arriverais là… Je te l’avais prédit… Les hommes sont tenaces… Tu n’as plus qu’une chose à faire : le rendre heureux pour lui donner l’oubli de ta cruauté…


FIN