Page:Fiel - Le Sacrifice et l'Amour, paru dans l'Écho de Paris du 3 février au 7 mars 1934.djvu/62

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— Je devine cela à de certains indices… Elle est moins gaie, moins confiante et elle se retire insensiblement du monde… elle se voue aux bonnes œuvres pour faire la contrepartie de toute cette légèreté… elle a son caractère qui est sérieux et elle ne peut morigéner sa mère…

— Elle souffre alors ?

— Eh ! oui, mon ami…

— C’est une raison de plus pour l’arracher à sa tristesse, à ce renoncement stupide…

— Elle me parait bien déterminée, et je m’imagine qu’elle se croit la sauvegarde de sa mère…

— Sapristi !…

— Robert Bartale est bien épris.

— Quel coup de foudre !…

— Cette pauvre Christiane, si correcte, persistera-t-elle à se croire obligée de pâtir pour sa mère ?… Aura-t-il, lui, l’intelligence de comprendre cette charmante, scrupuleuse ?

— Quand un homme est touché à ce point, rien ne l’arrête… Il aime Christiane, je l’ai vu, et ne négligera rien pour arriver au mariage…

— Le résultat causera quelques luttes… Le plus sage sera de ne pas intervenir dans, ce conflit… Continuons donc d’appliquer nos principes. Si Robert nous fait des ouvertures, nous le prierons de s’adresser directement à l’intéressée…

— Ce sera logique…

— Ils s’expliqueront…

— Et puisque Christiane a son idée, qu’elle la défende !