Il bondit à la rencontre de son ami et des deux dames qui rentraient de promenade et leur narra avec enthousiasme l’heureuse intervention de Suzette.
— Pour une issue satisfaisante, dit M. Lassonat, il y en a cent qui ne le sont pas.
Mme Lassonat était contente et oubliait les insuccès de sa fille.
— Quelle chance ! répétait le propriétaire, je n’aurai plus besoin d’aller faire des cour bettes devant cette Durtêt. Elle a été habile cette petite.
Tout était pardonné à Suzette.
Mme Pirotte se montrait un peu plus réservée.
Tout en accordant un tribut d’admiration à Suzette, elle craignait maintenant quelques susceptibilités de son personnel. Des échos fâcheux lui revenaient. La vérité sortait de toutes parts.
Suzette relevait les propos inexacts et ramenait tout à des proportions justes.
Il s’ensuivait quelques énervements et on se demandait pourquoi cette petite demoiselle se permettait de rectifier certaines phrases lancées avec insouciance.
— Ma robe ne me semble pas propre, Ursule.
— J’ai cependant brossé cette robe, Madame, pas plus tard qu’hier.
— Oh ! protestait Suzette, vous perdez la mémoire, Ursule, vous étiez fatiguée, hier,