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Page:Fielding - Tom Jones ou Histoire d'un enfant trouvé, tome 2.djvu/79

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TOM JONES.

celle que la fortune venoit de lui offrir. Enfin, il s’imaginoit que quand sa démarche auprès de Thwackum seroit connue de M. Allworthy, elle le confirmeroit dans l’opinion qu’il avoit toujours cherché à lui donner de son amitié pour Jones.


CHAPITRE XI.



TRÈS-COURT, MAIS PROPRE À ÉMOUVOIR LES CŒURS SENSIBLES.

M. Allworthy avoit pour habitude de ne punir personne, de ne pas même renvoyer un domestique dans un premier mouvement de colère. Il différa donc jusqu’au soir, de prononcer la sentence de Jones.

Le pauvre jeune homme vint se mettre à table, comme de coutume ; mais il avoit le cœur trop gros, pour pouvoir manger. Les regards sévères de M. Allworthy augmentèrent beaucoup sa tristesse. Il ne douta pas que M. Western ne l’eût instruit de ce qui s’étoit passé entre Sophie et lui.