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et je sais fort bien qu’il n’a pas de fils vivant. »

L’hôtesse, à ces mots, ouvrit de grandes oreilles.

Partridge, un peu déconcerté, répondit après un moment d’hésitation, qu’effectivement tout le monde ne connoissoit pas ce jeune homme pour le fils de l’écuyer Allworthy qui n’avoit jamais été marié à sa mère ; mais qu’il n’en étoit pas moins son fils et son héritier, aussi vrai qu’il s’appeloit Jones. »

À ce nom, la suivante laissant tomber sur son assiette le morceau qu’elle portoit à sa bouche : « Vous me surprenez, monsieur ! s’écria-t-elle, est-il possible que M. Jones soit à l’heure qu’il est dans cette maison ?

Quare non[1] ? dit Partridge. Cela est possible ; car cela est. »

Mistress Abigail se hâta d’achever son souper, et remonta chez sa maîtresse, avec qui elle eut la conversation qu’on lira dans le chapitre suivant.


  1. Pourquoi non ?