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Fig. 211. — Locomobile de M. Durenne.

est le même que dans les locomobiles ordinaires.

Dans la locomobile de M. Hornsby, de Grantham, le cylindre est renfermé dans le réservoir de vapeur, au lieu d’être dans la boîte à fumée.

Ce perfectionnement n’a pas été adopté par les constructeurs français, qui ne trouvent pas l’économie de combustible, dans les locomobiles, assez importante pour lui sacrifier la simplicité de l’ensemble de la machine. D’autres constructeurs anglais, MM. Ransomes et Sim, par exemple, ont d’ailleurs rejeté aussi, le système des cylindres enfermés dans un espace chauffé.

Un autre perfectionnement, concernant l’abritement des machines, a été imaginé par M. le marquis de Salves, qui exposa, au concours régional de Versailles, des locomobiles installées dans l’intérieur d’une voiture, de la forme connue sous le nom de tapissière, couvertes par un ciel fixe et fermées par des rideaux goudronnés. La machine se trouve ainsi abritée contre le mauvais temps, et contre les atteintes malveillantes.

L’Exposition universelle de Londres, en 1862, ne nous apprit rien de nouveau sur les locomobiles proprement dites. Plusieurs des machines exposées étaient agencées pour se transporter elles-mêmes sur le terrain, et pour servir à traîner même sur les routes ordinaires, des charges pouvant aller jusqu’à 25 tonnes. On emploie des machines locomobiles de ce genre en Angleterre, pour le transport du combustible aux usines dépourvues de voies de fer. On les voit aussi fonctionner, pendant la nuit, dans les rues de Londres.

L’exposition de Londres en 1862 permit néanmoins de constater le développement extraordinaire que la mécanique agricole,