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Fig. 212. — Locomobile de MM. Cail et Cie.


en général, avait pris en Europe dans l’intervalle de dix ans.

Depuis 1862, jusqu’au moment présent, l’usage des locomobiles s’est encore singulièrement répandu dans les campagnes. On a vu construire et appliquer des locomobiles pour la plupart des opérations agricoles. On a exécuté des faucheuses, des piocheuses et même des moissonneuses à vapeur. Quelques-uns de ces appareils peuvent, à l’aide de pièces de rechange, fonctionner successivement comme faucheuses et comme moissonneuses.

Nous citerons comme exemple, la faucheuse-moissonneuse de M. le docteur Mazier, remarquable par la simplicité de sa construction et par son faible volume.

Les machines à battre construites en France depuis peu d’années, et actionnées par des locomobiles, peuvent, sous tous les rapports, rivaliser avec les machines anglaises. Enfin on a construit, en France et en Angleterre, des charrues à vapeur, qui constituent une application très-importante des locomobiles.

Nous décrirons ces machines nouvelles, qui permettent de remplacer par la vapeur, les anciens appareils à battre les grains, mis en action par des chevaux, les charrues mêmes, et d’exécuter ainsi, au milieu des champs, par un appareil à vapeur, les plus importantes opérations agricoles.

Mais avant de décrire ces nouveaux appareils, c’est-à-dire les locomobiles appliquées au battage des grains, les charrues à vapeur et les piocheuses à vapeur, il sera utile de dire quelques mots de la force effective que doivent posséder les locomobiles destinées à ces divers usages. Cette force effective dépasse souvent la force nominale des machines vendues par les constructeurs, et il importe de ne pas confondre ces deux données.

MM. Clayton et Shuttleworth, dans une