ces p et p′. Ces deux pièces sont isolées par un morceau d’ivoire de la masse métallique de l’appareil, et les fils de la pile et du récepteur y viennent aboutir comme l’indique la figure.
Le fil de la ligne, au contraire, est mis en communication avec la masse métallique de l’appareil.
Chaque contact entre le ressort du levier l, et le bouton C de la pile, amène donc l’envoi du courant sur la ligne, et chaque cessation du contact entre ces deux pièces amène l’interruption du courant ; d’où il résulte deux mouvements successifs de l’armature correspondante du récepteur, et deux mouvements de l’aiguille semblables à ceux de la manivelle. On comprend comment se maintient l’accord de position de l’aiguille et de la manivelle et comment peuvent se transmettre du manipulateur au récepteur les soixante-quatre signaux, que peut exécuter l’instrument. Le bouton R sert à la réception ; le courant arrivant de la ligne entre dans la masse métallique du manipulateur et (quand l’appareil est dans la position du repos) par le ressort du levier l dans le bouton R, d’où il est conduit au récepteur[1].
Ce télégraphe fonctionnait avec une rapidité merveilleuse. On pouvait exécuter deux
- ↑ Bréguet, Manuel de télégraphie électrique, 4e édition. Paris, 1862, p. 131-137.