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Fig. 54. — Récepteur du télégraphe Foy-Bréguet (vue intérieure).


ces p et p′. Ces deux pièces sont isolées par un morceau d’ivoire de la masse métallique de l’appareil, et les fils de la pile et du récepteur y viennent aboutir comme l’indique la figure.

Le fil de la ligne, au contraire, est mis en communication avec la masse métallique de l’appareil.

Fig. 55. — Manipulateur du télégraphe Foy-Bréguet.

Chaque contact entre le ressort du levier l, et le bouton C de la pile, amène donc l’envoi du courant sur la ligne, et chaque cessation du contact entre ces deux pièces amène l’interruption du courant ; d’où il résulte deux mouvements successifs de l’armature correspondante du récepteur, et deux mouvements de l’aiguille semblables à ceux de la manivelle. On comprend comment se maintient l’accord de position de l’aiguille et de la manivelle et comment peuvent se transmettre du manipulateur au récepteur les soixante-quatre signaux, que peut exécuter l’instrument. Le bouton R sert à la réception ; le courant arrivant de la ligne entre dans la masse métallique du manipulateur et (quand l’appareil est dans la position du repos) par le ressort du levier l dans le bouton R, d’où il est conduit au récepteur[1].

Ce télégraphe fonctionnait avec une rapidité merveilleuse. On pouvait exécuter deux

  1. Bréguet, Manuel de télégraphie électrique, 4e édition. Paris, 1862, p. 131-137.