Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 2.djvu/355

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
Fig. 207. — Décapage chimique des objets de cuivre destinés à être dorés par la pile.


sous le manteau d’une cheminée, munie, pour plus de précautions, d’un châssis à coulisse, que l’on peut abaisser à volonté.

Le décapage chimique se compose donc, en définitive, des opérations suivantes :

1o Exposer au feu les pièces, ou les faire bouillir dans une liqueur alcaline ;

2o Dérocher, c’est-à-dire laisser séjourner les pièces dans l’acide sulfurique étendu de 10 fois son poids d’eau ;

3o Passer à l’eau-forte vieille et laver à grande eau ;

4o Passer à l’eau-forte vive et laver à grande eau ;

5o Passer aux acides composés, c’est-à-dire au bain à brillanter, et laver à grande eau ;

6o Porter immédiatement au bain de dorure.

Nous disons porter immédiatement au bain de dorure ; aucun intervalle, en effet, ne doit être laissé entre le lavage à grande eau des pièces décapées, et leur mise au bain d’or, de crainte que l’oxydation ne s’empare des surfaces métalliques fraîchement mises à nu. La série d’opérations que nous venons de décrire s’exécute dans les ateliers, en moins de temps qu’il ne faut pour lire le résumé qui précède.

Nous réunissons dans la figure 207 les différents ustensiles qui se rapportent au décapage chimique.

A est le fourneau pour chauffer les objets de cuivre, B la terrine contenant l’acide sulfurique étendu d’eau, qui sert au dérochage ; C la terrine contenant l’eau-forte vieille ; D la terrine contenant l’eau-forte vive ; E la terrine contenant les acides composés pour brillanter ; F, F, F, trois terrines pleines d’eau pour laver, L, L, deux grandes terrines dans lesquelles l’eau se renouvelle constamment. K est un ouvrier qui s’apprête à décaper un paquet de bijouterie.

Décapage mécanique. — Quand il s’agit de dorer l’argent, le fer, le zinc et le maillechort, on remplace le décapage au moyen des aci-