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Fig. 299. — Descente de Jacques Garnerin en parachute, le 22 octobre 1797.


s’éleva du parc de Monceaux. La petite nacelle dans laquelle il s’était placé, était surmontée d’un parachute replié, suspendu lui-même à l’aérostat. L’affluence des curieux était considérable, un morne silence régnait dans la foule, l’intérêt et l’inquiétude étaient peints sur tous les visages. Lorsqu’il eut dépassé la hauteur de 1 000 mètres, on le vit couper la corde qui rattachait le parachute à son ballon. Ce dernier se dégonfla et tomba, tandis que la nacelle et le parachute étaient précipités vers la terre, avec une prodigieuse vitesse.

L’instrument s’étant développé, la vitesse de la chute fut très-amoindrie. Mais la nacelle éprouvait des oscillations énormes, qui résultaient de ce que l’air accumulé au-dessous du parachute, et ne rencontrant pas d’issue, s’échappait tantôt par un bord, tantôt par un autre, et provoquait des oscillations et des secousses effrayantes. Un cri d’épouvante s’échappa du sein de la foule ; plusieurs femmes s’évanouirent.

Heureusement, on n’eut à déplorer aucun accident fâcheux. Arrivée à terre, la nacelle heurta fortement le sol, mais ce choc n’eut point d’issue funeste. Garnerin monta aussitôt à cheval, et s’empressa de revenir au parc