Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 2.djvu/581

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
Fig. 320. — Appareil pour la préparation, par l’acide sulfurique et le fer, du gaz hydrogène destiné au remplissage d’un aérostat.


être soutenu par une corde, fixée à sa partie supérieure, et passant sur des poulies portées par deux grands poteaux, de façon à pouvoir l’élever ou l’abaisser à volonté. Mais, à mesure que le gaz le remplit, la poussée qu’il occasionne rend cette suspension inutile ; il faut alors, au contraire, retenir le ballon vers la terre au moyen de cordes attachées au filet dont on a eu soin de recouvrir préalablement l’aérostat.

Ce filet est d’une nécessité absolue ; il permet de répartir, sur tous les points du ballon, la traction exercée par la nacelle, et d’éviter ainsi les chances de rupture, aux points qui, sans cela, auraient été soumis à des tiraillements trop énergiques et trop prolongés.

On construit le filet très-solidement en corde de chanvre, en faisant les mailles de la partie supérieure assez petites, et en les agrandissant à mesure qu’on s’en éloigne. Cette disposition a pour but d’augmenter la résistance de l’enveloppe dans les points où elle est soumise à la plus grande pression de la part du gaz. Le filet doit envelopper totalement le ballon dont il embrasse exactement la surface jusqu’au milieu. À partir de là, les différentes cordes, dont il est formé, convergent vers un même cercle de bois, ou d’osier, auquel on suspend la nacelle.

Par tous les détails contenus dans cette Notice, on sait déjà que les moyens qui permettent à l’aéronaute de s’élever ou de descendre, une fois qu’il plane dans les airs, se réduisent aux sacs de lest, qu’il jette pour s’élever, et à la soupape placée à la partie supérieure du ballon, qu’il ouvre pour perdre du gaz, s’alléger et descendre. Inutile de dire, par conséquent, que l’aéronaute doit emporter avec lui, dans sa nacelle, une