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gaz imprime un mouvement de rotation à la roue qui porte les deux augets. Le nombre des tours de cette roue est indiqué au dehors au moyen d’engrenages communiquant avec un cadran extérieur gradué. Quand on connaît la capacité des augets et le nombre de révolutions indiqué par l’aiguille du cadran, on peut déterminer le volume du gaz qui a traversé le compteur.

Les fabricants ont beaucoup modifié les dispositions secondaires du compteur à gaz. Nous représentons ici l’appareil qui est généralement en usage.

La figure 100 donne une coupe de la partie postérieure de cet appareil.

Fig. 100. — Compteur à gaz, coupe de la partie postérieure.
Fig. 101. — Compteur à gaz, coupe de la partie antérieure.

Le compteur proprement dit se compose, comme on le voit, d’une double caisse en tôle E′V (fig. 100), cette dernière tournant dans la première. En outre, la caisse V est divisée en quatre chambres, de capacités connues, par des hélices fixes. C’est cette caisse qui cube le gaz passant à travers le compteur.

Le gaz arrive par le tube A (fig. 101), il passe par la soupape régulatrice à flotteur B, remplit la capacité vide, et entre par le tube C, pour se rendre au compteur. Du tube C il passe dans la double enveloppe E′V (fig. 100), et il entre dans les chambres de jauge par des fentes f, f, f, f, qui sont ménagées près des ailes des hélices.

Le gaz entre dans ces chambres par les fentes du bas, c’est-à-dire sous l’eau qui remplit la caisse à moitié. Une chambre se remplit donc, et par suite de la forme des hélices, de la pression et de la légèreté spécifique du gaz, elle tourne et vient se présenter au-dessus du liquide. Le gaz s’échappe alors par le tube M pour aller à la consommation.

Tandis que cette chambre s’est vidée de son gaz, une autre s’est remplie, et l’action continuant, il en résulte un mouvement de rotation de l’axe de la caisse contenant les hélices. Connaissant donc la capacité des chambres à gaz, on déduit du nombre de leurs tours, la quantité qui a passé par l’appareil.

Pour pouvoir, à tout moment, connaître cette quantité, une série d’engrenages calculés inscrit le nombre des tours faits et les traduit en mètres cubes. À cet effet, l’axe de rotation se prolonge dans une caisse rectangulaire placée sur le devant du compteur (fig. 101). Il porte un pignon E, qui engrène avec une roue placée à l’extrémité d’un arbre vertical F, lequel communique le mouvement à l’aiguille du cadran G, qui donne les mè-