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comment se fait la manœuvre de la sonde.

Prenons pour point de départ le moment où elle est descendue à fond. Dans cette situation, le haut de la coulisse repose sur les deux guides c, d, de la tige B, et ce sont ces guides qui supportent toute la partie inférieure de la sonde. Relevons maintenant le système entier. Rien de changé dans les positions respectives des pièces : elles ont remonté d’une certaine quantité, voilà tout. À présent, laissons retomber la partie supérieure de la sonde, que se produit-il ? La tige b glisse dans la coulisse a, et les deux guides descendent en occuper le fond. Alors la coulisse, n’étant plus retenue par en haut, tombe à son tour, avec l’outil perforateur qu’elle supporte, et son extrémité supérieure vient reposer sur les deux guides : c’est la position première. Ce jeu se continue indéfiniment.

On voit que, dans ce système, la chute de l’outil perforateur se produit indépendamment de celle de toute la partie supérieure de la sonde, celle-ci n’ayant d’autre fonction que de relever la partie inférieure.

L’ensemble des tiges forme un poids considérable, auquel on fait équilibre par un contre-poids suspendu à l’extrémité d’un balancier, A. Cette disposition est indiquée dans la figure.

Dans le but de rendre la sonde aussi légère que possible, on fait en bois ferré toutes les tiges situées au-dessus de la coulisse, et l’on réserve le fer, à l’exclusion de toute autre matière, pour la confection de celles qui se trouvent comprises entre la coulisse et l’instrument perforateur, ces dernières au nombre de six ou huit, tout au plus.

Le système prussien a rendu de grands services dans les sondages profonds ; aussi l’applique-t-on fréquemment en France et ailleurs, au moins dans ce qu’il a d’essentiel : la coulisse d’Œynhausen.

Système à sonde creuse et à corde. — Ce système, imaginé par MM. Degousée et Laurent, est fondé sur l’emploi d’une corde descendant à l’intérieur d’une colonne, qui imprime aux instruments un mouvement de rotation.

Fig. 359. — Degousée.

Une série de tiges creuses enveloppent la corde, et se meuvent dans le forage, comme les tiges ordinaires.

Ce système, disons-le, a trouvé peu de faveur. Comme l’explication de la manœuvre des instruments qu’il nécessite, nous entraînerait dans des détails fort arides, nous nous en abstiendrons, et nous nous bornerons à faire connaître les avantages de cette méthode, selon ses inventeurs, MM. Degousée et Laurent.

En premier lieu, la tige creuse étant suspendue et le travail s’accomplissant dans son intérieur, les parois du trou de sonde sont à l’abri des coups de fouet, et les éboulements deviennent très-rares. En outre, la multiplicité des colonnes de garantie ayant pour conséquence de réduire notablement le diamètre du sondage, ainsi que nous le verrons plus loin, l’application de ce système permet de