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Fig. 406. — Explorateur sous-marin de Jobard.


en revue, ou qu’il nous reste à décrire, et si nous le signalons, c’est plutôt à titre de curiosité qu’à cause des services qu’il peut rendre, car il est conçu en dehors de toute idée pratique.

Il consiste (fig. 406) en un long tuyau de tôle, que termine une chambre en fonte, assez grande pour loger un homme couché à plat ventre sur un matelas, et suffisamment lourde pour se maintenir au fond de l’eau. La partie supérieure de ce tuyau est fixée au bordage d’une barque, et communique librement avec l’air extérieur. L’homme étendu sur le matelas, se trouve donc comme au fond d’un puits. Il ne perd jamais le ciel de vue, et n’a rien à craindre de la pression de l’eau, à quelque profondeur qu’il descende. Il passe ses bras dans des manches en caoutchouc, terminées par des mitaines, et garnies intérieurement d’anneaux métalliques, pour protéger ses membres contre la pression de l’eau. Il regarde autour de lui à travers d’épaisses lunettes, et fait main basse sur les objets qui lui paraissent bons à prendre. Du fond de son habitation, il commande aux matelots placés dans la barque, de le transporter dans telle ou telle direction. Une collection de crochets et autres engins préhensiles, est appendue au dehors du tube, à portée du plongeur ; celui-ci y attache tout ce qu’il recueille, et le butin est enlevé par les gens de l’embarcation. L’air se renouvelle constamment, grâce à un petit tuyau qui monte jusqu’au sommet du tube, et qui forme comme la cheminée d’une lampe destinée à l’éclairage des eaux troubles ou profondes[1].

  1. La Science pour tous, année 1856, page 16, et le Cosmos, tome VII, page 289.