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Fig. 98. — Manomètre enregistreur.


indiquées par le manomètre et de connaître les instants où les variations se sont produites.

Sur le cadran horaire se trouvent imprimés à l’avance : 1o des circonférences concentriques qui représentent les pressions 0, 1, 2… correspondant à celles du manomètre ;

2o Une série d’arcs de cercle perpendiculaires aux circonférences et qui figurent les différentes heures du jour et de la nuit avec leurs divisions.

L’aiguille indicatrice et le traceur étant fixés sur le même axe, tous leurs mouvements sont solidaires, et par suite, les pressions indiquées sur le cadran seront exactement transcrites. On a donc un contrôle exact ; d’autant plus que toutes les pièces étant renfermées dans une enveloppe fermée par un cadenas, il n’est pas possible au chauffeur ou au conducteur de la machine de fausser les indications du contrôleur.

La figure 98 représente un autre manomètre enregistreur, traçant les diagrammes des pressions pendant une semaine.


Soupapes de sûreté. — Pour s’assurer que la pression dans la chaudière ne montera jamais au-dessus d’une certaine limite, on emploie les soupapes de sûreté.

Nous donnons (fig. 99) le dessin d’une soupape de sûreté système Dulac construite par MM. Broquin, Muller et Roger, qui présente quelques avantages sur les soupapes anciennement employées.

Cette soupape se compose des organes de la soupape ordinaire, décrits dans les Merveilles de la science, et d’un compensateur, formé d’un tronc de cône, A, dont la petite base forme la soupape et dont la grande émerge au-dessus d’un ajustage conique divergent, B. Voici comment cette soupape fonctionne :

Quand la pression atteint, dans le générateur, la limite voisine de celle indiquée par le timbre, la soupape se soulève légèrement ; puis, si cette pression augmente, le soulèvement s’accentue progressivement, jusqu’à