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Fig. 113. — Coupe longitudinale de la machine à bielle en retour du Bélier.

Les figures 113 et 114 donnent l’ensemble de la machine du Bélier, construite par Mazeline. Les cylindres A et les condenseurs H sont placés respectivement comme il est dit pour la machine précédente, c’est-à-dire chacune aux deux bords opposés du navire.

Chaque piston reçoit deux tiges C, C′, réunies par une traverse oblique, et placées de telle sorte qu’elles laissent libre le mouvement de l’arbre G. La traverse porte un tourillon L, sur lequel s’articule le pied de la bielle F. Cette traverse est guidée par deux patins f, f, qui marchent dans une glissière logée sous la pompe à air du condenseur H. L’autre extrémité D de la bielle conduit la manivelle de l’arbre moteur.

Les tiroirs, placés au-dessus des cylindres, sont commandés par un arbre spécial i, actionné, au moyen d’engrenages, par l’arbre moteur.

Les pompes à air P, P reçoivent leur mouvement par un bras l, pris sur les tiges du piston.

V est le tuyau général d’arrivée de la vapeur ; E, celui qui amène au condenseur la vapeur sortant des cylindres.

La figure 114 donne la coupe des deux machines du Bélier, accolées l’une à l’autre et recevant leur vapeur d’un conduit commun V. L’une de ces coupes montre l’intérieur du condenseur H, H ; l’autre le mécanisme de la bielle en retour G, avec son arbre moteur.

La mise en train dite Mazeline permet de renverser le mouvement sans nécessiter l’arrêt préalable de la machine.


Les défauts communs à ces divers systèmes consistent surtout en ce que la machine étant trop ramassée, les différentes pièces sont d’un accès difficile, d’où résultent de grandes difficultés pour la conduite et l’entretien. De plus, les cylindres étant horizontaux tendent à s’ovaliser sous le poids des pistons.

Cependant la marine de guerre, qui voit dans l’horizontalité de la machine le moyen de placer le moteur très au-dessous de la flottaison, et par suite de l’abriter des coups de l’artillerie ennemie, emploie encore ces deux derniers types de machine en leur appliquant, bien entendu, les grandes détentes de la vapeur.

Mais sur les paquebots, où l’on n’a pas les mêmes motifs de crainte que sur les na-